Le fait et la référence Le fait est réel parce qu’il s’impose envers et contre tout, et que c’est de lui que le savoir est savoir (n’être pas savoir du fait, c’est n’être pas savoir du tout). Pourtant il n’existe pas, au sens où il n’est ni une sorte...
Plus nous avons le sentiment de la justesse à propos d’une chose qu’on a rencontrée (une œuvre d’art, une attention amicale, etc.) et plus elle nous séduit. Dire par exemple qu’un vêtement nous va particulièrement bien quand nous l’essayons, c’est déjà...
Philosophie de la séduction Présentation: On n’est séduit que malgré soi (la séduction est un événement) ; en même temps on ne l’est qu’avec son accord plus ou moins avoué (la séduction est une complicité). Quelque chose de nous est ainsi interpellé,...
Nouvelles leçons sur la séduction. N°1 Un regard croisé dans la rue, une silhouette gracile aperçue dans la foule, une idée qui surgit sous la plume, une publicité un peu décalée et spirituelle, sont des réalités séduisantes. Un regard appuyé, une proposition...
La douleur et la souffrance Personne ne confond la douleur et la souffrance dans le discours spontané, mais presque tout le monde les confond dans le discours réfléchi ou plus exactement les inverse, chacun des termes se retrouvant défini par celui-là...
On ne peut penser la séduction que par la distinction de ce qui importe et de ce qui compte, parce qu’elle en est la mise en œuvre injonctive. Toute séduction, dans quelque domaine et à quelque niveau que ce soit, se ramène en effet toujours à ce que...
Et il advint qu’un homme qui vendait des chemises fut frappé par la récession. Ses stocks lui restaient sur les bras et il ne prospérait point. Alors il pria, et dit dans sa prière : « Seigneur, pourquoi me laisses-tu souffrir de la sorte ? Tous mes concurrents...
On appelle humain ce vivant dont l'existence a basculé du fait au droit. Non seulement rien de notre vie n'échappe à la norme, mais l'existence elle-même apparaît comme un bien dont le prix, parfois exorbitant, interdit qu'on la confonde avec le seul...
La métaphore de l'existence et le sens de la vie Si nous ne sommes pas encore en mesure d'exposer métaphysiquement cette compréhension par la vie de l'existence à laquelle elle s'ordonne absolument (car c'est bien toujours et seulement de vivre et de...
Injonction à être sujet L’objet de la séduction produit un effet décisif : par lui le savoir cesse de compter. Non seulement on ne peut pas raisonner quelqu’un qui est séduit, mais encore son acceptation de l’éventualité du pire montre que pour lui la...
Défendre la pensée de la séduction contre la métaphysique de la vérité en dénonçant sa confusion avec le savoir et avec l’authenticité Le premier argument était donc de rappeler l’incidence du caractère fractal de la séduction, et donc aussi de la vérité...
L’angoisse et ses distinctions (psychanalyse) Dans l’Introduction à la psychanalyse (p. 370), Freud considère que l’énigme de l’angoisse devrait ” projeter des flots de lumière sur toute notre vie psychique “. Son intelligence serait comme une clé générale,...
Le sujet n’est sujet qu’à ce qu’il en prenne la responsabilité, à l’encontre du fait métaphysique et donc innocent d’être un sujet. Ce fait est pourtant sa condition : il y a des sujets, et chacun de nous en est un. Reconnaître qu’il appartient au sujet...
Ce qui nous séduit nous détourne de l’ordre commun dont la justice accomplit la nécessité. Elle en est la représentation posée pour soi et donc, réflexivement, le critère. Dans le monde comme monde c’est-à-dire comme commun, la justice est ce qui compte....
La séduction, d’une manière générale, c’est l’épreuve qu’un sujet fait de ce que sa question se trouve dans un objet contingent et non pas dans la nécessité représentative qu’il est par ailleurs pour lui-même. La question de la séduction, originellement,...
Séduire une personne, c’est la sommer de rompre avec sa destinée (une vie d’épouse et de mère de famille, une vie de consommateur raisonnable, etc. ), et ainsi lui enjoindre de ne plus être le sujet constitué par assujettissement au savoir dont elle relève...
Séduction et distinction Ce qui nous séduit nous enjoint de rompre avec la nécessité qui détermine comme destinée la vie qu’on mène. « Change ta vie », cela signifie donc d’abord : « rompt avec le chemin qu’il serait, pour n’importe qui à ta place, normal...
Le vertige de la séduction Avoir accepté l’éventualité du pire ne témoigne pas d’on ne sait quelle tendance masochiste propre aux « victimes » de la séduction mais marque la reconnaissance impliquée en elle : celle de la disjonction de notre question...
Il ne suffit pas d’être soi pour être soi, puisqu’on n’est soi qu’à être sujet de soi. Il ne suffit pas non plus d’être humain pour être humain, puisqu’on peut l’être de manière inhumaine. On vit, c’est une chose ; on est sujet de sa vie, c’en est une...
Plus une question est naïve, plus elle est philosophique. Pour les réponses, c’est l’inverse. Si la vie n’a pas de sens, à quoi bon vivre c’est-à-dire faire les efforts parfois extrêmes qu’elle nécessite ? à quoi bon aussi la donner ? comment même expliquer...
Protéger la pensée de la séduction contre la métaphysique de la vérité. Il y a séduction quand un objet somme un sujet de se détourner du service des biens (plaisir, utilité, bonheur, moralité, salut), autrement dit des nécessités de la représentation,...
Hypnose, rêve et séduction Parce que séduire consiste à détourner de la nécessité représentative, c’est le même de dire que l’objet séduit, que rien ne justifie qu’on s’y assujettisse, que sa réalité ne compte pas. Arguer de la réalité de l’objet pour...
Etre sujet de l’impossible Le critère de la séduction est sans équivoque : on est séduit quand on a accepté l’éventualité du pire. Cela signifie qu’on est séduit quand est enfin avéré en nous que notre question, à quoi l’objet promet d’être la réponse,...
Penser la séduction selon cette nécessité qui n’est pas celle du domaine salutaire mais seulement de la responsabilité d’être sujet (et de rien d’autre ! car c’est bien de cette limitation qu’il s’agit dans l’impossibilité d’une métaphysique de la vérité),...
Etre sujet, c’est avoir à être sujet, et par conséquent c’est l’être déjà : on n’est sujet qu’à produire pour soi-même une existence de sujet, mais on ne peut le faire qu’à avoir déjà admis et assumé d’être sujet. Ces deux moments ne sont pas contingents...